Joseph
GARIBALDI

(1863 - 1941)

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Le port de Cassis, 1891

Huile sur toile, signée et datée 91 en bas à gauche.
46 x 61 cm

Provenance : 
Vente Marseille Enchères Provence, 2013
Collection privée, France
Galerie Alexis Pentcheff, 2015
Collection privée

 

CASSIS, HORS SAISON

Joseph Garibaldi, peintre des « terres marines » est un éminent interprète de la lumière méditerranéenne, sondant inlassablement ses effets sur les flots. Né à Marseille en 1863, il vient à la peinture sur les recommandations de Louis Prat, patron de l’entreprise marseillaise de spiritueux Noilly-Prat pour laquelle travaille son père. Elève du peintre de natures mortes Antoine Vollon, tout comme Jean-Baptiste Olive, le jeune artiste tissera de forts liens d’amitiés avec son fils Alexis, qui perdureront après le décès du maître en 1900.

Ses œuvres illustrent le plus souvent des ports du littoral méditerranéen : La Ciotat, Bandol, Sanary Toulon ou encore Cassis, comme en témoigne le tableau que nous présentons, dominé par la silhouette du Cap Canaille.
Le soleil matinal dore tendrement les façades des maisons de pêcheurs, dont aucune n’est devenue encore un restaurant. Loin de l’agitation estivale que nous lui connaissons de nos jours, le petit port de pêche voit s’éloigner les barques et leurs rameurs sur les eaux calmes, dans le matin tranquille.

Dans les toiles de Garibaldi, la présence humaine est souvent anecdotique et la netteté de l’ensemble, d’une précision presque photographique, n’empêche pas une mise à distance du sujet, orchestrée par d’autres éléments techniques tels que le cadrage ou le traitement de la couleur et de la lumière, ainsi que le refus de détails trahissant la marche de la modernité. Ces instantanés prennent ainsi un caractère atemporel. Le sentiment qui domine ces compositions est celui d’une profonde tranquillité, une solitude empreinte de nostalgie, dans la lignée des intentions félibréennes.

Garibaldi fut aussi particulièrement attaché et fidèle au port de Marseille où depuis son atelier quai de Rive-Neuve, il n’en finissait pas d’explorer la forêt de mâts déployée sous ses fenêtres.